Entre une foi authentique et un sentiment revolutionnaire, il ne peut y avoir de contradiction

2003-01-24 00:00:00

Le Forum Social bât son plein. Parmi les innombrables ateliers, nous choisissons de suivre celui qui regroupe les >
Puisqu’on accuse Cuba de ne pas respecter les libertés religieuses, le témoignage d’un Pasteur prenait toute sa dimension. Raúl Suarez représente le Centre Martin Luther King de CUBA.

Dons son intervention, il a proposé un historique de l’implantation des religions chrétiennes dans son pays, insistant sur le fait que les Presbytériens et les Méthodistes qui s´y étaient implantés après la guerre d’indépendance, venant des USA, avaient enseigné que la participation à la vie politique était un péché. Les chrétiens vivaient leur foi comme dans un guettho, d´autant plus que l’interdiction de danser, de fumer étaient à l’opposé des traditions populaires.
La Révolution cubaine a ceci de particulier, c’est qu’elle a mobilisé tout le peuple,elle n’était pas athéistes et n’excluait donc pas les croyants. D’ailleurs les religieux y ont joué un rôle important, tel Franck PAIS. Par la suite, les relations privilégiées avec l’URSS, du fait de l’attitude agressive des autres pays, a conduit à enseigner le Marxisme léninisme, notamment dans l’éducation de base, suivant l’interprétation qu’en donnait l’URSS. Surgissait une contradiction avec les chrétiens qui étaient supposés ne pas pouvoir être scientifiques. Les choix religieux restaient toutes fois condidéres comme relevant du domaine privé. Il n’y avait pas persécution, mais les chrétiens ne pouvaient participer à la vie publique. En ce sens, ceux qui voulaient la révolution n’étaient pas aidés.

Mais, précise Raoúl SUAREZ, le mouvement eucuménique cubain est traditionnellement progressiste. Dès la fin des années 50, il a procédé à une relecture de la bible por aller davantage à sa rencontre. Avec l’apport de réflexions extérieures, les chrétiens cubains ont compris que l’église avait une responsabilité dans l’existence de l’athéisme, en montrant une contradiction entre le contenu de la bible et sa propre pratique. Le développement de la théologie de la libération, dont il est précisé qu’elle n’est pas uniforme, a contribué à l’évolution des choses. Notamment par le fait que FIDEL CASTRO en a invité d’éminents représentants à CUBA, allant même jusqu’à lire lui même une déclaration que ceux-ci avaient rédigée. Ce que l’église cubaine elle même n’avait pas envisagé de faire. Le peuple cubain découvrait un langage théologique et révolutionnaire. La rencontre des deux messages se réalisait alors.

Apres la disparition de l’URSS, Cuba a procédé à une remise en cause de la vision soviétisée du Marxisme. Le PCC a éliminé la condition de l’athéisme pour être adhérent. Cette politique, ainsi que la visite du pape co-organisée par les autorités cubaines et des représentants de l’église ont permis à la situation d’évoluer positivement. Le processus révolutionnaire se perfectionne. Il ne s’agit pas d’éliminer la révolution ce qui reviendrait à éliminer l’espérance.
Il existe une tentation à refuser: Certains veulent nous envoyer des fonds en disant que faire et quel message divulguer. Raúl SUAREZ parle de bureaucraties philanthropiques avant de conclure que le défi c’est d’ntendre le message de la Bible, de mener l’action sociale pour créer des êtres sujets et non des êtres objets.

Les débats qui ont suivi l’intervention du représentant duCentre Martin Luther King ont été conclus par un religieux qui a déclaré: >